Garchitorena, A., Ihantamalala, F.A., Revillion, C., Cordier, L.F., Randriamihaja, M., Razafinjato, B., Rafenoarivamalala, F.H., Finnegan, K.E., Andrianirinarison, J.C., Rakotonirina, J., Herbreteau, V., Bonds, M.H. (2020). medRxiv.
Résumé :
Un accès géographique médiocre peut persister même lorsque des systèmes de santé abordables et performants sont en place, ce qui limite les efforts en faveur de la couverture sanitaire universelle (CSU). La manière dont les établissements de santé et les agents de santé communautaires contribuent à la réalisation de la CMU n'est pas claire. En utilisant les informations géographiques de milliers de patients dans un district rural de Madagascar, nous évaluons comment une intervention de renforcement du système de santé (RSS) visant à atteindre la CMU affecte la géographie de l'accès aux soins primaires. Nous constatons que les interventions basées sur les installations (exemptions de frais d'utilisation, amélioration de la préparation) ont atteint des taux d'utilisation élevés uniquement parmi les populations qui vivaient à proximité des installations soutenues. La mise à l'échelle des programmes de RSS basés uniquement sur les établissements dans l'ensemble du district entraînerait de grandes lacunes dans l'accès aux soins de santé pour la majorité de la population. La santé communautaire a permis d'améliorer considérablement l'utilisation des services par les enfants, quelle que soit la distance qui les sépare des établissements. Nos résultats ont des implications pour les politiques de CHU et suggèrent qu'il est essentiel de mettre davantage l'accent sur les programmes de santé communautaire professionnalisés.